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-bonus : L'Introduction et les définitions nécessaires à l'étude de la poésie

 

objectifs : -découvrir un mouvement littéraire et culturel à travers ses grandes œuvres poétiques

-élaborer la notion de « mouvement littéraire et culturel »

 

I/ Définition

 

romantisme : mouvement littéraire et culturel européen de la 1ère moitié du XIXème siècle qui naît en Allemagne et en Angleterre avant d'être représenté en France

 

thèmes du romantisme à travers des tableaux :

 

FRIEDRICH :

1818 : la nature, l'immensité de la nature face à la petitesse de l'Homme

1825 : caractère éphémère des constructions humaines et éternité de la nature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DELACROIX :

1824 : exotisme et engagement

1828 : l'Homme est double, bon et mauvais

1830 : engagement

1839 : mélancolie

1855 : exotisme

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les 6 thèmes du romantisme sont :

-la nature

-l'exotisme

-l'engagement

-le temps qui passe

-les sentiments de souffrance et la mélancolie

-le fait que l'Homme est double

 

II / « Le lac » de Lamartine

 

Remarques : ce poème comporte 12 quatrains, 3 alexandrins et 1 hexasyllabe.

-strophes 4 à 8 : alternance (2x (alexandrins + hexasyllabe))

+ guillemets : c'est un discours rapporté (direct )

Il fait parler sa bien-aimée, morte.

Il y a 3 personnages : le poète,la bien-aimée et le lac.

On retrouve 3 thèmes du romantisme : nature, mélancolie et temps qui passe.

 

PLAN DE COMMENTAIRE : la fuite du temps , la nature, sanctuaire de l'amour passé

 

En 1816, Alfonse De Lamartine rencontre à Aix-Les-Bains, sur le lac du Bourger, Julie Charles. Il tombe passionnément amoureux de la jeune femme et entretient avec elle une liaison qui dura jusqu'à la mort prématurée de celle-ci, fin 1917. Ce sont sans doute ces événements qui inspirent le poème « Le lac » dans Les Méditations Poétiques. Comment, dans ce poème, le sujet lyrique transforme-t-il le lac en un ami gardien du souvenir amoureux ? Nous étudierons d'abord la fuite du temps avant de nous intéresser à la nature, sanctuaire de l'amour passé.

 

1) La fuite du temps

 

a) un amour révolu

-champ lexical du temps : v.3 âges, v.2 éternelle, v.21 temps, heure, v.5 année

-le poète évoque des moments heureux mais qui appartiennent au passé v. 6 à 8

-il fait parler une absente, c'est une prosopopée, v.21 – 36

-mugissement des flots, allitération, répétition de consonnes : f et s

 

b) La finitude de l'Homme

-antithèse (met en opposition) v.3-4 : « océan des âges » : dangereuse immensité ≠ un seul jour, l'Homme est éphémère, il ne peut arrêter le temps, « jeter l'ancre »

-le temps est comme de l'eau qui coule, impossible à arrêter : v.26 – v.36 : antithèse.

-La bien-aimée demande au temps de s'arrêter v.21 mais elle sait que c'est impossible : v.29, « en vain »

 

c. Un nouveau Carpe diem

(= cueille le jour, profite du moment présent)

-impuissants face à la fuite du temps, il faut profiter du temps qui est le nôtre.

-conseil à l'impératif : il faut profiter du temps, et pour cela, il faut aimer, v.33

-v.34, « jouissons » est prononcé en 3 syllabes : pour allonger le temps, il faut en profiter un maximum

Face au temps qui passe, le souvenir semble être le seul moyen de faire perdurer les moments de bonheur. C'est grâce à la nature que ce souvenir est possible.

2) La nature, sanctuaire de l'amour passé

 

a) L'omniprésence de la nature

-champ lexical de la nature

b) La nature est gardienne du souvenir amoureux

-le poète demande à la nature si elle se souvient de leur amour, v.13

-la nature est personnifiée à travers les apostrophes : le poète considère le lac avec familiarité et parle des « flots chéris », v. 6

 

c) La nature échappe au temps

-Les actions de la nature sont à l'imparfait (temps longs)

-Le poète dit que le temps rajeunit la nature

 

III/ « Au clair de lune », HUGO

 

situation d'énonciation : où ? → près de la mer, en Grèce : Cos, archipel grec.

Quand ? → une nuit

Qui ? → la sultane

Quoi ? → écoute un bruit sourd et s'interroge et fait 3 hypothèses :

1 – un bateau turc

2 – des cormorans (oiseaux noirs) qui pêchent

3 – un djinn (esprit « malfaisant ») occupé à destruction

 

L'intérêt pour l'Orient est l'une des nouveautés caractéristiques du mouvement romantique. Mais, si les peintres romantiques, comme Delacroix, ont peint des scènes orientales dès le début des années 1820, il faut attendre 1829 et Les Orientales de Victor HUGO pour retrouver ce projet en littérature. « Au clair de lune » est le 10ème poème de ce recueil. Comment Victor HUGO trace-t-il un tableau oriental, qui dénonce l'horreur d'une mort inhumaine ? Nous étudierons d'abord ce qui fait de ce poème un tableau oriental avant de s'attacher à la manière dont Victor HUGO prépare la dénonciation de la guerre.

 

1) Un tableau oriental

 

a) Un décor oriental

-champ lexical de l'Orient : sultane v.3, Cos v.7, archipel grec v.8, djinn v.11, sérail, v.13 (appartement propre à une sultane) + titre du recueil : « Les orientales »

d'abord, tableau rapproché puis zoom arrière (sultane à sa fenêtre puis mer et bateau au loin)

 

b) Un tableau à contempler

champ lexical des formes : « îlots », « forme hum », « brode », « créneaux »,

champ lexical des couleurs : « noirs », lune : « blancheur », « argent » + perception visuelle de la sultane

 

c) Un Univers sonore

champ lexical du bruit : « mer qui se brise » = bruit mais ce mot connote la destruction

guitare vibrant v.5, bruit sourd v.6, + musicalité de la forme poétique : rimes : régularité de la rime qui mime le bruit cadencé.

 

2) Une dénonciation cadencée

 

a) Une tranquillité apparente

champ lexical de la tranquillité : sereine v.1 et 20, fenêtre ouverte et libre, sultane / lune, vague bercé v.14

 

b) Un bruit troublant

v.6 répétition : « sourd » (son qui intrigue la sultane)

v.7-8 : « vaisseau turc », menaçant dans le cadre de la guerre d'indépendance + violence : « battre »

v.9-10 : cormorans qui pêchent, ''coupent'' : brutalité envers l'eau. Oiseau noir = symbole de la mort

v.11-12 : djinn occupé à destruction, pas quelqu'un de réel, qui fait des bruits désagréables : siffle, voix grêle.

Nouvelle question qui reprend les 3 autres pour les refuser : « Ni » x3, « Est-ce » et « Sont-ce ». Le bateau « rampant » comme un serpent, symbole du mal.

 

c) Une chute renversante

dernier quatrain :

- « Ce sont » = affirmation de l'origine du bruit mais pas clairement dit : le bruit vient des sacs de « forme humaine » et d'où sortent les « sanglots ». On en déduit que le vaisseau turc se débarrasse de ses prisonniers de guerre : c'est une mort inhumaine atroce.

→ réification = transformation des prisonniers en objets.

 

IV/ Les figures du poète romantique

 

1) Victor HUGO : « fonction du poète »

 

Le poète est comparé à « l'homme aux utopies » et « le rêveur sacré ». Le poète est prophète : inspiré par Dieu. Il apparaît comme voyant, devin : « il voit » v.56-57

Homme en qui les contradictions résolvent = esthétique romantique de l'union des contraires. Comme Dieu lui parle, il doit remplir sa mission. Le poète est incompris, moqué, torturé (« épines ») : comparé à Jésus

 

2) Alfred De VIGNY « La mort du loup »

 

Texte narratif : récit d'une chasse aux loups : loup, louve et 2 louveteaux. La louve est divinisée et les 2 louveteaux sont comparés à Rémus et Romulus. Les loups sont humanisés : dans l'attitude « debout », il réfléchit, il a des « ongles » et des « jambes ».
Le loup va défendre sa famille. Il a une attitude déterminée v.41-42. Rimes, v. 47-48 : le loup a la puissance d'une machine mais il reste un être sensible.

Loup / poète :

Il faut faire ce qu'on a à faire : pour le poète, écrire sans se plaindre et souffrir.

 

3) Alfred de MUSSET « Nuit de Mai »

(écrite en printemps 1835) suite à la rupture avec George SAND (= son nom de plume), réellement nommée Aurore DUPIN.

 

Muse = personnage féminin imaginaire qui inspire les artistes. Il existerai 9 muses au total, dont Erato, muse de la poésie lyrique.

Anaphore : « poète, prends ton luth » (luth = instrument de musique symbolique de la poésie, comme la lyre) = mets-toi à écrire. Le poète refuse car il est trop triste.

v.56-127 : elle propose toutes les sortes de poésies et il refuse

v. 151-152 : citation qui défend l'idée que la poésie qui traite de la tristesse est la meilleure.

v.153-181 : image du pélican, un père oiseau se sacrifie pour sa couvée. Le poète donne de lui et souffre pour écrire un poème pour ses semblables. Le pélican est à la fois mère et père. Ce poème est un paradoxe : il parle de ce qu'il ne peut pas être dit.

 

Conclusion : points communs : les 3 textes insistent sur la mission du poète :

-écrire quoi qu'il arrive.

-Le poète est comparé à quelqu'un qui se sacrifie pour les autres et 2 des textes utilisent pour cela une image animale.

-Le poète s'inspire de ce qui fait sa vie, il exprime sa souffrance.

Différence : Victor HUGO insiste sur le fait que la mission du poète lui est confiée par Dieu.

 

V/ La révolution romantique au théâtre

 

Comparaison entre la tragédie classique et le drame romantique.

1667 Phèdre, RACINE

Personnages: 9 personnages, de rang noble : famille royale + confidentes

lieux : unique : hall du roi Trézène

rebondissement : un seul : fausse annonce de la mort du roi

registres : tragique, pathétique

1834 Lorenzacio, MUSSET

Personnages : une quarantaine, de rang très varié : du roi aux bannis

lieux : nombreux : changent à chaque scène

rebondissement : très nombreux : politique, amoureux et psychologique

registres : tragique, comique

 

2) Hernani et sa bataille

Hernani : drame romantique représenté en 1830.

Histoire de 2 hommes qui se disputent pour le cœur d'une femme : Dona Sol.
1ère représentation : 25 février 1830, devant un public choisi. (amis …)

À partir de la 2ème représentation, le 27 février, puis les suivantes, le public réagit violemment à la modernité de sa pièce : → bataille


Récit de la représentation, par Théophile GAUTIER, jeune romantique.

C'est un récit romanesque et objectif.
Mise en contexte : description de la salle : opposition entre les classiques (chauves, vieux, vêtus de noir et blanc) et les romantiques (jeunes, vêtus de vêtements colorés).

 

Étude de la 1ère scène d'Hernani : Pourquoi le public réagit-il violemment ?

 

RAPPEL : règles du classicisme

-règle des 3 unités : temps (se passe en 24 heures maximum) / lieu (un seul décor) / action (une seule intrigue)

-règle de bienséance : pas d'évocation du corps (amour, nourriture, violence … )

-règle d'expression : en vers, une phrase = un vers sans dépasser. Langage soutenu.


Dans Hernani, dès la 1ère scène, on trouve des insultes : elle le traite de diable et lui de sorcière.

Impolitesses : il se moque et elle le tutoie.

Les vers sont disloqués : stichomythies : 4 répliques voire plus = un vers + rejet (ex : v.2)

C'est une dispute. Il y a traîtrise car l'homme paie la duègne. La jeune femme n'est pas fidèle.

 

VI/ Bilan + correction du DNS

 

Le romantisme en Europe vient d'Allemagne et d'Angleterre. Auteurs allemands : GOETHE, NOVALIS, SCHILLER, SCHEGEL. Poètes anglais : BYRON, KEATS, YOUNG, BLAKE.
Thèmes supplémentaires aux 6 thèmes vus dans ce chapitre : rêve, nuit, l'infini et le néant, amour, mort…

C'est Mme de STAEL qui a importé le romantisme en France avec son œuvre « De l'Allemagne », 1813.

 

Le romantisme en France : 1820 – 1850

Méditations poétiques, 1820, LAMARTINE. Hernani : 1830, HUGO. Les Burgraves, 1843, HUGO, aucun succès : fin du romantisme.

Pré-romantiques du 18ème siècles : DIDEROT, salon de 1767

ROUSSEAU, Les rêveries du promeneur solitaire, ou La nouvelle Héloïse, DELILLE, L'imagination, CHENIER, La jeune Tarentine

CHATEAUBRIAND : Atala, 1801, René, 1802

Victor HUGO a vécu de 1802 à 1885. Il s'opposa au classicisme avec la préface du drame de Cromwell, 1827.

 

définitions :

Un mouvement littéraire et culturel : le romantisme

dates du mouvement : 1820 (Méditations poétiques) – 1843 (Les Burgraves)

thèmes : nature, engagement, exotisme, sentiments de souffrance et de mélancolie, l'Homme est double, le temps qui passe + rêve, nuit, amour

manifeste : Préface de Cromwell, 1827, HUGO : dit qu'il faut mélanger les genres, les registres, refléter la vie.

Pluralité d'arts et de sensibilités : peinture FRIEDRICH, DELACROIX. Musique : CHOPIN, BERLIOZ, SCHUMANN, SCHUBERT, HENDELSOHN

 

Bonus n°1 : rédiger une introduction

 

1- phrase d'accroche : on parle du siècle, du genre littéraire, du registre, du courant / mouvement littéraire

Exemple : Au XVIIème siècle, Molière est un grand auteur comique.

+ Transition : C'est lui qui a écrit le malade imaginaire, acte 3, scène 10.

2- présentation du texte : titre, auteur, date de publication + situation de l'extrait (scénario qui l'encadre) : Ici, Toinette est un faux médecin qui essaie de manipuler Argan pour le dégoûter des médecins.
3- problématique : fait le lien entre les thèmes du texte et ses procédés : comment l'auteur exprime-t-il son propos ? / Comment Molière dénonce-t-il les manières de faire des médecins avec le registre comique ?

4- annonce rédigée du plan (thématiques).

 

Bonus n°2 : les notions pour étudier la poésie

 

VERS :

alexandrin : vers de 12 syllabes

décasyllabe : vers de 10 syllabes

octosyllabe : vers de 8 syllabes

 

STROPHES :

distique : strophe de 2 vers

tercet : strophe de 3 vers

quatrain : strophe de 4 vers

dizain : strophe de 10 vers

refrain : strophe qui revient à intervalle plus ou moins régulier, utilisée surtout dans la chanson

 

RYTHMES :

césure : séparation entre 2 hémistiches

hémistiche : moitié d'un vers

élision : un e final non prononcé et non compté car le mot suivant commence par une voyelle

diérèse : dissociation en 2 syllabes de 2 sons vocaliques contigus normalement prononcés en 1 seule syllabe. Exemple : Ri-vi-ère au lieu de ri-vière

synérèse : réunion en une seule syllabe de 2 sons vocaliques normalement dissociés. Exemple : Lion au lieu de Li-on

rejet : débordement d'une expression sur le vers suivant

contre-rejet : débordement d'une expression sur le vers précédent

enjambement : débordement syntaxique de la césure ou de la fin du vers sans mise en valeur particulière

 

Effets sonores

rime : plate ou suivie : AABB, croisée : ABAB, embrassée : ABBA

 

formes fixes :

sonnet : Poème en alexandrin ou en décasyllabe avec 2 quatrains en ABBA (rimes croisées) + deux tercets ou un sizain avec les rimes CCD EED ou CDD CEE.

Chapitre 5: La poésie du romantisme au surréalisue

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