Introduction : La croissance démographique engendre une augmentation des besoins alimentaires : il faut nourrir 7 milliards d'hommes. C'est un enjeu essentiel.

 

La faim est toujours présente dans les PED / PMA. Elle concerne 1 individu sur 8 : 850 millions d'êtres humains sons sous-alimentés et 2 milliards sont mal-nourris.

D'où une nécessité de réorganiser la production mondiale pour nourrir une population mondiale de 9 milliards d'hommes en 2050.

 

Problématiques : Quels défis la planète doit-elle relever sur le plan alimentaire ? L'agriculture peut-elle répondre à l'augmentation des besoins ? Peut-on envisager une agriculture durable sur Terre ?

I/ Une population nombreuse qu'il faut nourrir

 

1) Des besoins alimentaires globalement satisfaits ?

Les besoins alimentaires sont stables dans les pays développés et en augmentation dans les pays en développement.

 

-disponibilité alimentaire (en Kcal/j/pers) = quantité d'aliments dont dispose une population grâce à la production nationale et aux importations. En ce moment : elle augmente.

 

Dans certaines zones du monde, il y a une insécurité alimentaire. La nourriture est disponible en quantité sur Terre, mais elle semble inégalement répartie dans le monde.

 

Étude de cas : Brésil

 

« Peuplé de 194 millions d'habitants, il est le plus grand pays d'Amérique latine. Il exporte beaucoup mais quelques habitants sont mal-nourris ou en sous-alimentation au sein du pays. Ils ont une production intensive. Il y a aussi de petites exploitations familiales et de grandes exploitations modernes. Mais les défrichements agricoles se poursuivent.

 

2) Grâce à des agricultures performantes (partout?)

 

Définitions :

-rendement = quantité produite par unité de surface / irrigation / extensions des surfaces cultivées qui permettent une agriculture plus performante.
-productivité = rapport entre la production et les moyens (financiers, matériels, humains) mis en œuvre pour l'obtenir.

 

De nombreux pays en développement ont réalisé leur révolution verte (= autosuffisance alimentaire).

Toutefois, 500 millions d'agriculteurs n'ont pas accès au progrès.

 

Étude de cas : Brésil

 

1. Bagé se situe au Sud du Brésil. 2. Le problème majeur évoqué est que beaucoup de terres sont en friche (non exploitées) et appartiennent à des riches. Les petits paysans n'ont donc pas de terres. (12 millions d'agriculteurs n'ont pas de terres alors que 150 millions d'hectares sont en friche). 3. MST (mouvement des sans terres) aide les petits paysans à obtenir des terres en friche et les organisent en communauté pour leurs cultures. Ils occupent les domaines des grands propriétaires fonciers pour les obliger à respecter la loi : une terre à l'abandon doit être redistribuée aux paysans. 4. Le gouvernement devrait faire respecter la réforme agraire et la politique agricole menée au Brésil. Il favorise l'agriculture commerciale même si il a pris conscience du problème…

 

II/ Un défi à relever : La sécurité alimentaire

 

1) La faim dans le monde

 

définitions :

-sous-nutrition = disposer d'une ration alimentaire inférieure à 2200 kcal/jour/pers.

-mal-nutrition = pénurie d'un ingrédient (exemple : pas de viande, ou pas de produits laitiers…)

-transition alimentaire = part d'aliments d'origine animale qui augmente et part d'aliments d'origine végétale qui diminue

 

-À l'échelle mondiale :

Plus de 830 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, soit presque 12 % de la population (sous-nutrition et mal-nutrition). Une vingtaine de pays ont de grandes difficultés à nourrir leurs populations : surtout en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne (PMA => pas assez d'apports en protéines animales ; sont au début de leur Transition démographique).

 

-À l'échelle locale (nationale) :

Même si la production alimentaire est excédentaire, certaines régions ou catégories sociales restent sous ou mal nourries (ex : Brésil, Inde).

En Égypte et en Thaïlande, les émeutes de la faim sont présentes. C'est un écart (entre les riches et les pauvres) qui augmente avec la hausse des prix et des denrées.

Quelles sont les différences entre les villes et les campagnes ?

Les villes sont moins bien nourries, or l'urbanisation augmente

 

Dans les pays développés ?

Exemple : Les États-Unis. L'obésité touche principalement les familles aux revenus modestes (et les femmes). Pourtant, près de 15 % des habitants sont en état d'insécurité alimentaire. Ainsi, les pays développés sont touchés par la sur-nutrition qui devient un problème de santé.

 

2) La faim dans le monde

 

Comme dit précédemment, il y a un problème de répartition des disponibilités alimentaires.

 

Définitions :

-sécurité alimentaire = dépend de la croissance économique d'un pays, de sa stabilité politique et de ses capacités techniques.

-famine = manque absolu de nourriture entraînant la mort à brève échéance. Touche essentiellement les minorités.

-crise alimentaire = pénurie temporaire de nourriture (aléas climatiques, catastrophes naturelles...)

 

*Cause 1 : déséquilibres dus à la quantité consommée :

-pays développés : 3359 kcal/j/pers

-PED : un peu plus de 2000kcal/j/pers

-PMA : perte de jusqu'à 40 % de la quantité cultivée (en fruits et légumes), fautes de moyens de stockage adaptés.

*Cause 2 : autres défis, la concurrence alimentaire

-développement des agrocarburants : on détourne une partie de la production agricole pour produire du carburant et non pas pour nourrir une population

-augmentation de la consommation de viande : il faut nourrir les bêtes plus qu'elles ne produiront de viande (= transition alimentaire).

 

3) Les menaces de l'agriculture productiviste sur la santé et l'environnement

 

L'utilisation d'intrants et d'engrais pollue les eaux, ce qui engendre des malformations, des problèmes de santé… dus aussi aux pesticides.

Formation d'algues vertes : eutrophisation liée à l'élevage hors-sol (nitrates). Ces algues vertes vont devenir une espèce invasive qui vont dégager des gaz toxiques si elles fermentent.

L'emploi de farines animales a des conséquences néfastes sur le bétail (et donc sur l'homme).

 

III/ Développer des agricultures durables

 

1) Les dangers de l'agriculture intensive

 

AGRICULTURE INTENSIVE :

*MENACE POUR LES SOLS

-tassement par les machines

-appauvrissement des sols par les engrais

-érosion par arrachage des haies

-déforestation

*MENACE POUR L´EAU

-baisse du niveau des nappes phréatiques à cause de l'irrigation

-pollution des nappes phréatiques

-eutrophisation (algues vertes)

 

AGRICULTURES EXTANSIVE :

*MENACE POUR LES SOLS

-érosion à cause du défrichement

-déforestation

-surpâturage

*MENACE POUR L'EAU

-baisse du niveau des nappes phréatiques

 

Le marché économique a des retombées néfastes pour les PMA et les PED : ils se retrouvent en concurrence avec les PD et vont s'endetter pour satisfaire aux exigences des grandes firmes agro-industrielles.

 

2) Les solutions mises en place

 

agriculture raisonnée (« de bon sens ») = maîtriser les risques sanitaires tout en assurant la production.

agriculture biologique (donc pas de chimique) :

association d'espèces différentes sur une même parcelle (complémentaires). On explore des conditions géographiques. 1 % des agriculteurs sont bio dans le monde et 3 % en France

limitation de l'impact de l'agriculture sur l'environnement

changement de mentalité : pour l'agriculteur, qui doit cultiver des espèces adaptées au climat, limiter l'irrigation, et pour le consommateur, qui doit acheter des produits locaux et de saison

soutenir les petits producteurs pour limiter le nombre d'intermédiaires. C'est le commerce équitable, qui permet aux petits producteurs de garder des prix stables, plus élevés, et un marché stable : les bénéfices sont réinvestis pour des projets de développement

OGM (organismes génétiquement modifiés) permettent de limiter l'irrigation, l'utilisation des pesticides et d'engrais. Toutefois, il y a des risques agronomiques : l'espèce peut envahir les autres milieux et des risques sanitaires sont probables. De plus, les semences sont coûteuses.

 

 

 

IMAGE : CONCLUSION, PHOTO COURS